Les étapes à suivre pour la création d’une entreprise

La création d’une entreprise est un processus particulier qui demande beaucoup d’investissement personnel. Avec une bonne préparation, mise sur papier et les étapes à suivre, les chances de voir son projet se développer sur le long terme sont maximisées. Dans cet article, nous examinerons les (bonnes) étapes à suivre pour la création d’une entreprise. Nous vous parlerons également de comment réaliser un bon business plan et du financement de votre projet !

Le temps de la réflexion : définir votre idée et établir un business plan

La première étape pour créer une entreprise est de définir votre idée et de dégrossir votre projet pour voir si il est réaliste. Il est évidemment important de choisir une idée de création qui correspond à vos compétences (et à vos passions).

Une fois que vous avez défini votre idée d’entreprise, vous devez élaborer un business plan détaillé. Ce plan doit inclure une analyse de marché, une stratégie marketing, une analyse de la concurrence et une stratégie de financement. Vous devez ainsi effectuer une étude de marché pour voir si cette idée répond à une demande effective d’une clientèle. En effet, avoir une bonne idée mais qui ne correspond à aucun besoin ne peut aboutir à une création d’entreprise réussi. Il est important de prendre le temps de se poser sur votre business plan. Un plan d’affaires solide vous aidera à clarifier vos objectifs et à vous assurer que vous êtes sur la bonne voie. Voici un exemple de business plan détaillé :

1. Executive Summary percutant :

  • Présentation de l’entreprise et de sa mission.
  • Historique de l’entreprise et ses principales réalisations.
  • Objectifs à court et à long terme.

2. Présentation de l’entreprise :

  • Structure juridique, date de création et emplacement géographique.
  • Description des produits ou services offerts.
  • Informations sur l’équipe dirigeante et les employés clés.

3. Analyse de marché :

  • Étude du marché local, régional et national.
  • Analyse de la concurrence et des avantages compétitifs.
  • Identification du public cible et des opportunités de croissance.

4. Stratégie marketing :

  • Plan de marketing détaillé, y compris les canaux de distribution.
  • Stratégies de tarification et promotions.
  • Approche pour fidéliser la clientèle.

5. Analyse opérationnelle :

  • Description des opérations quotidiennes.
  • Besoins en ressources humaines, équipements et technologies.
  • Partenariats clés avec des fournisseurs ou des collaborateurs locaux.

6. Structure financière :

  • Prévisions financières, y compris le bilan, le compte de résultat et le tableau de trésorerie.
  • Budget d’investissement et sources de financement envisagées.
  • Analyse de la rentabilité et des marges bénéficiaires.

7. Risques et opportunités (analyse SWOT) :

  • Identification des risques potentiels.
  • Opportunités futures et plans de développement.
  • Scénarios de gestion de crise.

8. Plan de mise en œuvre :

  • Calendrier détaillé pour la mise en œuvre des actions stratégiques.
  • Responsabilités attribuées aux membres de l’équipe.
  • Méthodes de suivi et d’évaluation des progrès.

9. Annexes :

  • Informations complémentaires, telles qu’une étude de marché.
  • Références, certifications ou accréditations pertinentes.

Etapes à suivre pour la création d’une entreprise : bien estimer son besoin de financement

Le rôle et la constitution de l’apport personnel

Pour lancer votre entreprise, vous aurez besoin d’un financement initial (et oui…). Vos économies et donc votre apport personnel seront le signe de votre engagement vis à vis de votre projet. Cet apport personnel revêt une grande importance dans la création d’une entreprise pour plusieurs raisons :

  1. Crédibilité financière : Un apport personnel démontre votre engagement financier envers votre projet. Cela renforce la confiance des partenaires potentiels, tels que les investisseurs.
  2. Capacité d’emprunt : Les banques et les investisseurs (également appelés Venture Capital ou VC) sont plus enclins à vous prêter de l’argent ou à investir s’ils voient que vous avez investi vos propres fonds. L’apport personnel augmente votre capacité d’emprunt auprès de tiers.
  3. Stabilité financière : Un apport personnel solide contribue à assurer la stabilité financière de l’entreprise au démarrage. Cela peut aider à surmonter les premières difficultés financières et à maintenir l’activité pendant les premières phases opérationnelles.
  4. Flexibilité : L’apport personnel offre une flexibilité financière, vous permettant de prendre des décisions plus autonomes sans dépendre entièrement de financements externes. Cela peut être crucial pendant les phases de croissance.
  5. Détermination du risque : En investissant personnellement, vous assumez une partie du risque financier de l’entreprise. Cela montre votre conviction dans le projet et peut inciter les autres parties prenantes à s’engager également.
  6. Contrôle : Un apport personnel significatif vous permet de maintenir un plus grand contrôle sur l’entreprise (et donc son capital). Moins dépendante des financements externes et des VC’s, vous pourrez prendre des décisions stratégiques de manière plus indépendante !

En résumé, l’apport personnel est un élément crucial dans le financement initial d’une entreprise. Il joue un rôle clé dans l’établissement de la crédibilité et la création d’une base financière solide.

Une fois votre apport personnel constitué, il existe de nombreuses options de financement disponibles, notamment les prêts bancaires et les investisseurs privés. Dans une moindre mesure vous pourrez compléter votre financement par des subventions (généralement régionales) ou du financement participatif suivant la nature de votre projet. Pensez également à l’ACRE qui propose des exonérations de charges sociales pour les créateurs ou repreneurs d’entreprises.

Etapes à suivre pour la création d’une entreprise : focus sur le capital d’amorçage ou “seed”

Le capital investissement dit d’amorçage, également appelé “seed funding” en anglais, représente le stade de financement initial d’une start-up. Il intervient au tout début de la vie de l’entreprise, souvent à ses débuts. Voici quelques points clés à savoir du capital investissement en seed :

  1. Stade précoce : Le seed funding est généralement la première injection de capital externe qu’une start-up reçoit. Cela se produit au stade de développement initial, souvent lorsque l’entreprise n’a pas encore généré de revenus significatifs.
  2. Risques élevés : Les investisseurs en seed funding assument des risques importants car les start-ups à ce stade n’ont souvent pas encore validé leur modèle économique, leur marché ou leur produit. Les retours sur investissement peuvent être élevés, mais les risques de perte sont également significatifs.
  3. Taille des investissements : Les montants investis en amorçage sont généralement moins importants par rapport aux tours de financement ultérieurs. Ces investissements sont destinés à financer les premières étapes du développement de l’entreprise, tels que la recherche et développement, la construction du prototype, et le lancement initial.
  4. Investisseurs : Les investisseurs en seed peuvent inclure des business angels (investisseurs individuels), des sociétés de capital-risque spécialisées dans le financement précoce, des incubateurs, des accélérateurs, et parfois même des amis et des membres de la famille du fondateur.
  5. Validation du concept : Les fonds de seed peuvent vous aider à valider votre concept, à développer un prototype, à acquérir les premiers clients, ou à effectuer des études de marché plus approfondies. Ces activités visent à démontrer le potentiel de l’entreprise avant d’aller chercher un financement plus important.

Attention, il peut être (beaucoup) plus difficile de trouver du capital d’amorçage par rapport au capital de développement, mais cela dépend de divers facteurs, notamment la nature de votre entreprise, la qualité de l’équipe de direction et le contexte du marché. Il est également essentiel de montrer des progrès significatifs même en “early stage” !

Enregistrer votre entreprise : l’étape la plus facile !

Une fois que vous avez élaboré votre business plan et que vous êtes dans les starting-blocks, vous pouvez enregistrer votre entreprise sur internet sur le site du guichet des formalités des entreprises. Attention, depuis le 1er Janvier 2023, il n’est plus possible de faire les démarches dans un CFE (centre de formalités de entreprises). Tout est en ligne !

Sélectionnez la forme juridique de votre entreprise (auto-entrepreneur, SARL, SAS, etc.), en tenant compte de la taille prévisionnelle de votre business. Vous recevez ensuite un numéro SIRET, qui identifie votre entreprise auprès des autorités fiscales et sociales. Ensuite, n’oubliez pas d’ouvrir un compte bancaire professionnel au nom de votre entreprise. Souscrivez également à une assurance responsabilité civile professionnelle (la fameuse RCPRO).

Dernière des étapes à suivre pour la création d’une entreprise : le lancement de l’aventure… et le développement !

Une fois que vous avez bouclé le sujet du financement et que vous avez enregistré votre entreprise, c’est l’heure de se lancer dans le concret. Cela peut inclure la location d’un local, l’achat de matériel, le recrutement de personnel et la mise en place de votre stratégie de marketing. Et puis le plus important…. générer du business et faire rentrer les premiers revenus !